Léon Milhaud. Les questions ouvrières. Les réponses possibles et pratiques dans les questions ouvrières. 1894. Edition originale. Bel exemplaire.


Léon Milhaud.

Petite encyclopédie sociale, économique et financière. XI. Les questions ouvrières. Les réponses possibles et pratiques dans les questions ouvrières.Par Léon Milhaud, docteur en droit, diplômé de lécole des sciences politiques.

Paris, V. Giard et Brière, 1894

1 volume in-18 (18 x 12 cm) de 202 pages.

Reliure de lépoque demi-toile chagrinée vert sombre. Reliure parfaitement conservée. Intérieur frais malgré un papier jauni de médiocre qualité.

Edition originale.

Ce petit volume était vendu 2 f. 50."Le but de M. Léon Milhaud est dexposer les réformes possibles et pratiques, sans sinféoder ni à lécole libérale, qui enseigne labstention de létat au nom de la liberté, ni à lécole socialiste, qui réclame son intervention au nom dune prétendue justice sociale."(René Worms,Philosophie des sciences sociales : Méthode des sciences sociales, 1904, p. 32).


"La nécessité de faire des lois et daccomplir des réformes en faveur des travailleurs de toutes catégories est plus que jamais rappelée, à lheure actuelle, soit dans la presse, soit au Parlement. Et il faut reconnaître quen présence des lacunes de notre législation, la popularité des hommes qui dénoncent les imperfections de lorganisation industrielle moderne nest pas injustifiée. Mais sil est bon de faire attention à leurs critiques, il faut également prêter loreille aux remèdes quils proposent. Il arrive parfois que quelques-uns dentre eux, émus par le spectacle des misères de la société contemporaines, se laissent aller à des propositions dangereuses. Dans un pays démocratique comme le nôtre, il importe que les citoyens connaissent les difficultés des problèmes que soulèvent les rapports du capital et du travail. Ce nest, en effet, que par la connaissance de ces difficultés pratiques et matérielles quils pourront être à même de discerner, dans les harangues des démagogues, les déclamations stériles, quils pourront y opposer une résistance courageuse, et quils sauront au contraire quelles sont les idées auxquelles ils doivent consacrer leur sympathie et leur approbation, celles en faveurs desquelles ils doivent employer tous leurs efforts et user de tous leurs droits. Notre but, dans le petit opuscule que nous présentons au public, est précisément de donner un aperçu des principales propositions à lordre du jour, de faire connaître les arguments pour et contre elles, les principes quelles invoquent, les raisons qui doivent en faire prononcer le rejet ou en hâter ladoption définitive."(Préface).

Après une introduction donnant un aperçu sur les idées des deux grandes écoles économiques, le volume se divise en deux parties : la première partie donne état des réformes possibles sous lorganisation économique actuelle (accord par létat de certaines faveurs, répression par létat de certains abus, correction des imperfections de la législation actuelle, lacunes de la législation actuelle, dispositions législatives réclamées au sujet su salaire, dispositions relatives aux conditions du travail). La deuxième partie contient les réformes possibles pour la transformation de lorganisation économique actuelle.


Lauteur sélève contre le syndicalisme forcé, défend lidée de lassurance obligatoire pour les ouvriers. Il conclut à limpossibilité de mise en application de la journée de huit heures. Au nom de la défense nationale il se prononce en faveur du rachat des chemins de fer par létat. Il rappelle à lécole libérale les devoirs de solidarité sociale, et à lécole socialiste, le droit à la liberté."Lhonneur de lécole libérale est de proclamer que le bonheur des hommes ne dépend que deux-mêmes, que cest par leur initiative individuelle, par leurs efforts persévérants quils peuvent réussir et acquérir et à conserver le bien-être. La gloire de lécole socialiste est dappeler lattention des favorisés de la fortune sur les malheureux, afin quils nabusent pas de leur situation privilégiée et quils donnent aux déshérités les moyens de sortir de leur triste condition par le travail."(conclusion). Lauteur, de par sa formation de docteur en droit, place le droit au dessus des deux écoles. Le droit doit être le dernier et meilleur recours pour lamélioration "juste" de la condition douvrier.

Bel exemplaire dun livre peu commun et très intéressant.





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Léon Milhaud. Les questions ouvrières. Les réponses possibles et pratiques dans les questions ouvrières. 1894. Edition originale. Bel exemplaire.


Léon Milhaud.

Petite encyclopédie sociale, économique et financière. XI. Les questions ouvrières. Les réponses possibles et pratiques dans les questions ouvrières.Par Léon Milhaud, docteur en droit, diplômé de lécole des sciences politiques.

Paris, V. Giard et Brière, 1894

1 volume in-18 (18 x 12 cm) de 202 pages.

Reliure de lépoque demi-toile chagrinée vert sombre. Reliure parfaitement conservée. Intérieur frais malgré un papier jauni de médiocre qualité.

Edition originale.

Ce petit volume était vendu 2 f. 50."Le but de M. Léon Milhaud est dexposer les réformes possibles et pratiques, sans sinféoder ni à lécole libérale, qui enseigne labstention de létat au nom de la liberté, ni à lécole socialiste, qui réclame son intervention au nom dune prétendue justice sociale."(René Worms,Philosophie des sciences sociales : Méthode des sciences sociales, 1904, p. 32).


"La nécessité de faire des lois et daccomplir des réformes en faveur des travailleurs de toutes catégories est plus que jamais rappelée, à lheure actuelle, soit dans la presse, soit au Parlement. Et il faut reconnaître quen présence des lacunes de notre législation, la popularité des hommes qui dénoncent les imperfections de lorganisation industrielle moderne nest pas injustifiée. Mais sil est bon de faire attention à leurs critiques, il faut également prêter loreille aux remèdes quils proposent. Il arrive parfois que quelques-uns dentre eux, émus par le spectacle des misères de la société contemporaines, se laissent aller à des propositions dangereuses. Dans un pays démocratique comme le nôtre, il importe que les citoyens connaissent les difficultés des problèmes que soulèvent les rapports du capital et du travail. Ce nest, en effet, que par la connaissance de ces difficultés pratiques et matérielles quils pourront être à même de discerner, dans les harangues des démagogues, les déclamations stériles, quils pourront y opposer une résistance courageuse, et quils sauront au contraire quelles sont les idées auxquelles ils doivent consacrer leur sympathie et leur approbation, celles en faveurs desquelles ils doivent employer tous leurs efforts et user de tous leurs droits. Notre but, dans le petit opuscule que nous présentons au public, est précisément de donner un aperçu des principales propositions à lordre du jour, de faire connaître les arguments pour et contre elles, les principes quelles invoquent, les raisons qui doivent en faire prononcer le rejet ou en hâter ladoption définitive."(Préface).

Après une introduction donnant un aperçu sur les idées des deux grandes écoles économiques, le volume se divise en deux parties : la première partie donne état des réformes possibles sous lorganisation économique actuelle (accord par létat de certaines faveurs, répression par létat de certains abus, correction des imperfections de la législation actuelle, lacunes de la législation actuelle, dispositions législatives réclamées au sujet su salaire, dispositions relatives aux conditions du travail). La deuxième partie contient les réformes possibles pour la transformation de lorganisation économique actuelle.


Lauteur sélève contre le syndicalisme forcé, défend lidée de lassurance obligatoire pour les ouvriers. Il conclut à limpossibilité de mise en application de la journée de huit heures. Au nom de la défense nationale il se prononce en faveur du rachat des chemins de fer par létat. Il rappelle à lécole libérale les devoirs de solidarité sociale, et à lécole socialiste, le droit à la liberté."Lhonneur de lécole libérale est de proclamer que le bonheur des hommes ne dépend que deux-mêmes, que cest par leur initiative individuelle, par leurs efforts persévérants quils peuvent réussir et acquérir et à conserver le bien-être. La gloire de lécole socialiste est dappeler lattention des favorisés de la fortune sur les malheureux, afin quils nabusent pas de leur situation privilégiée et quils donnent aux déshérités les moyens de sortir de leur triste condition par le travail."(conclusion). Lauteur, de par sa formation de docteur en droit, place le droit au dessus des deux écoles. Le droit doit être le dernier et meilleur recours pour lamélioration "juste" de la condition douvrier.

Bel exemplaire dun livre peu commun et très intéressant.





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Soldes 1894 Léon Milhaud Les questions ouvrières ouvrier usines socialisme libéralisme
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